À l’heure d’une crise de la représentation politique, d’une fatigue démocratique sans précédent et d’un niveau de violence dans la société, en particulier dans le monde politique, bien trop haut, il faut agir. Parce que nos représentants ne jouent pas toujours leur rôle et nous proposent, parfois, un spectacle bien triste, parce qu’on ne peut pas éternellement se satisfaire d’élections durant lesquelles un électeur sur deux se déplace, et parce qu’on ne peut pas accepter que la violence entre élus et contre les élus ne soit plus que la seule solution, il est temps de proposer un autre modèle.

Alors qu’il faudra imaginer des solutions spécifiques pour les 2ème et 3ème problème mentionnés ci-dessus, chez Open Politics, nous avons décidé de nous concentrer sur la formation et l’accompagnement de la nouvelle génération de femmes et d’hommes politiques. Nous croyons que cet enjeu est central, puisqu’il permettra de reconnecter les français à la classe politique et améliorera, in fine, la situation sur bien d’autres sujets.

S’engager en politique n’est pas chose facile, cela n’est pas inné. Bien souvent, les primo engagés font face à des blocages et aux résistances internes. Ceci contribue d’ailleurs à décourager bien des talents qui ne se sentent, dès lors, pas légitimes à intégrer le champs politique. Autrefois, les partis politiques jouaient ce rôle de formateur. Dans bien des structures partisanes, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Partant de ce constat et de la situation politique désastreuse en France, et voyant ce qui se fait aux États-Unis par exemple (Brand New Congress & JusticeDemocrats), Open Politics s’est donnée la mission de doter les citoyennes et les citoyens des codes, des outils et du réseau nécessaires afin qu’ils s’engagent en politique. L’objectif est qu’ils embrassent le monde politique en étant candidate/candidat à des élections, qu’ils rejoignent des équipes de campagne, des partis politiques ou bien qu’ils deviennent collaborateurs d’élus notamment. Notre formation est gratuite, pour permettre au plus grand nombre d’y participer, et apartisane, car nous considérons cela intellectuellement plus challengeant et plus intéressant politiquement. Nous pensons qu’il est grand temps que nos représentants politiques mettent en lumière ce qui nous rassemble, plutôt que ce qui nous divise. Quand 79% des français affirment qu’ils ne se sentent plus ou ne se sont jamais sentis représentés politiquement et quand 75% des 18-24 ans ne votent pas aux dernières élections législatives, il est vital de permettre à une nouvelle génération de représentants politiques, capables de susciter à nouveau l’espoir, d’émerger. Ceci afin de sauver notre démocratie représentative. En somme, Open Politics forme les futurs cadres et garants de notre démocratie.

Encore faut-il que cette nouvelle génération évite les écueils d’une partie de la classe politique actuelle, et ce à trois niveaux. D’abord, il faut qu’elle ait le « courage de la nuance » lorsque cela est nécessaire, sans pour autant renier ses convictions et ses valeurs. Parce que la radicalité est une faillite de l’esprit qui n’apporte rien de bon à la politique et à la société, la nouvelle génération ne doit pas craindre de proposer une vision politique nuancée. Il n’y a pas de solution facile à un problème compliqué. Puis, la relève doit penser à l’intérêt général avant son intérêt personnel. En démocratie, l’élu est le représentant du peuple. Toute décision doit donc être guidée par le sens de l’intérêt supérieur du collectif, avant les intérêts particuliers, de caste ou de clan. Enfin, il faut retrouver le goût du temps long. Gouverner à court terme, avec pour échéance la prochaine élection ne permet pas de proposer un idéal et un récit mobilisateur. Il faut penser aux prochaines générations et à la France de demain. C’est cela qui doit guider l’action politique. Tout au long de sa formation, Open Politics entend accompagner de futurs leaders conscients et engagés sur ces enjeux.